Le Master a été créé par le CRET-LOG dans le cadre de l’élargissement de son offre de
formations au côté des Masters 2 Professionnels DISA (distribution et achats), MALO
(Management Logistique en Milieu International) et LS (Logistique de Soutien).


Les problématiques de Développement Durable sont effectivement devenues incontournables
dans les domaines du Transport et de la Logistique, et plus largement, dans la conception et
le pilotage des Supply Chains. Ce Master a donc pour objectif initial d’intégrer cette
dimension dans l’offre de formation en développant un programme spécifique d’environ 300
heures d’enseignements mis en application dans le cadre d’un projet et d’un stage de 6 mois.

Ce master a pour vocation de promouvoir une vision renouvelée des démarches de SCM, des
organisations sous-jacentes et de leur performance, en faisant aussi un panorama des
démarches, outils et méthodes actuellement déployés au sein des organisations pour
améliorer conjointement la performance économique, environnementale et/ou sociale. Les
cours et les travaux associés (dossiers notamment) permettent de développer une approche
critique des pratiques actuelles des entreprises et/ou des institutions, elles aussi impliquées
dans la conception des SC et l’amélioration de la performance des activités logistiques et
transport. Au-delà d’appliquer des outils, méthodes ou démarches qui font progressivement
leur preuve dans les entreprises, mais qui sont généralement déployés localement
(optimisation transport, entrepôt vert, achats durables ou éthiques…), l’enjeu est d’envisager
quelles solutions plus globales (organisationnelles notamment) permettent d’améliorer
significativement la performance durable des SC et quels acteurs (entreprises, collectivités
territoriales, Etat…) sont directement et indirectement concernés par leur conception, leur
déploiement et leur pilotage.

Le Master Supply Chain Durable ne vise donc pas seulement les entreprises, mais plus
sûrement les institutions qu’elles soient locales (CCI, Ports, Collectivités territoriales) ou
nationales (ADEME, État…), car les stratégies que celles-ci initient, pour améliorer la
compétitivité durable de leur territoire et des entreprises qui s’y trouvent, passent par
l’intégration de ces problématiques transport, logistique et, plus largement SC. La prise en
compte de leur rôle dans la conception, le déploiement (voire le pilotage) de schémas
logistiques et transport durables à l’échelle de leur territoire s’avère aujourd’hui nécessaire.
Une connaissance approfondie des stratégies et des organisations SC des entreprises, de
leurs attentes en termes de performance durable, des méthodes et démarches d’optimisation à
leur disposition et des progrès à réaliser est un préalable à cette intégration de la logistique
et du SC dans leur politique et projets économiques.

Cette approche organisationnelle associée à une approche critique des pratiques actuelles est
probablement un point fort du Master qui vise à former de véritables acteurs capables de
repenser les schémas existants et de les promouvoir auprès des fonctions (achats, production,
marketing, vente, logistique…), entreprises (industriels, distributeurs, prestataires de services
logistiques et transporteurs) et plus largement, toutes les organisations publiques et/ou
privées concernées par (impliquées dans) l’amélioration de la performance durable des SC.
Au-delà des enseignements et des dossiers réalisés tout au long de l’année, ces compétences
sont développées dans le cadre du projet et du mémoire associé au stage d’une durée de 6
mois qui permet, quant à lui, de mettre en pratique les méthodes et démarches traitées en
cours et de développer les compétences opérationnelles nécessaires à la réalisation concrète
de projets de développement durable dans une organisation (entreprise industrielle,
commerciale, prestataire de services logistiques, consultants spécialisés dans ces domaines, hôpital, université, collectivités locale…). Ces projets peuvent être ciblés, localisés dans un
des maillons de la SC, comme l’écoconstruction d’un entrepôt, un bilan carbone prolongé par
la recherche de modes de transport alternatifs, le développement de partenariats avec des
fournisseurs, la mise en place d’une charte d’achats durables, l’organisation de la
récupération des déchets… ou tout simplement la recherche, dans chaque activité des
processus composant une supply chain, d’innovations d’exploitation couplant performance
économique, environnementale et /ou sociale. Ces projets peuvent également s’avérer plus
globaux, transversaux, comme le déploiement de la norme ISO 14000 à l’échelle d’une SC, la
conception d’outils de pilotage de la performance durable, la gestion mutualisée et le partage
des ressources, sous-tendus par des innovations technologiques et surtout organisationnelles.